L'activité d'un petit entrepreneur de Bois-de-Villers s'est transformée en une grande aventure collective en quelques années. Voici comment.

Où trouver notre fondateur? Au coeur de la nature ou dans son jardin. Car Jean Nonet exerçait avec passion son métier d'horticulteur. En 1958, il prend ses quelques outils et lance son activité dans les travaux publics et privés. Son domaine de prédilection : les voiries communales. "Il avait lancé l’entreprise en 1958 avec un homme et deux brouettes. Pour leur premier chantier, ils ont réfectionné les chemins du cimetière de Mettet", se rappelle Jean-Jacques Nonet, le fils de Jean.

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Voici la première pelle mécanique de notre entreprise de construction. Quel souvenir !

Equipe Nonet - visite Caterpillar 1977

Une photo prise en 1977 ! L'équipe Nonet visite l'usine Caterpillar.

Sur le cliché, vous pouvez voir Jean Nonet à gauche. Parmi l'équipe, il y a aussi Jean-Jacques et Etienne, les fils de Jean.

L'entraide et la détermination paient

Au fil des années, la petite société se développe, acquiert de l'expérience et s'illustre par sa souplesse d'intervention. Déjà à l'époque, le caractère familial de la société est très marqué. "Un jour de Sainte-Barbe, maman avait invité les hommes à la maison. Ils s’étaient retrouvés dans la cuisine à faire un concours du plus gros mangeurs d’œufs durs et de pommes de terre en chemises", confie Jean-Jacques avec le sourire.

En 1973, Jean-Jacques rejoint son père. Voici son souvenir de ce moment :

À 19 ans, j’ai annoncé à mes parents que j’arrêtais mes études sans avoir terminé mes secondaires. Mon père, qui n’avait pas l’intention de me voir à rien, m’a dit : "Alors, viens toujours travailler avec moi !". Il pensait qu’après une courte expérience, je reprendrais rapidement des études.

Moins de six mois plus tard, Jean fait une syncope sur un chantier, victime d'un abcès cérébral. Malgré une opération, il gardera des séquelles et ne pourra pas reprendre le travail. L'entreprise occupait 15 salariés à l'époque. Pas question de baisser les bras. "Nous étions cinq enfants, les autres étaient toujours à l’école et il n’y avait pas de revenus possibles pour la famille en dehors de l’entreprise", se souvient Jean-Jacques.

L'entraide au sein des équipes et le respect mutuel permettent à l'entreprise de surmonter les difficultés. "Mon père avait beaucoup l’estime de ses hommes. Les chefs d’équipes de l’époque ont pris leurs responsabilités sur chantiers", explique Jean-Jacques. Le jeune patron apprend tout sur le tas et travaille d'arrache-pied. Cette détermination finira par payer.

Nonet se forge petit à petit une réputation pour son travail soigné. Françoise, la sœur de Jean-Jacques, aide à la comptabilité. Etienne, un autre frère, s'occupe des transports.

Rebondir face aux difficultés

Dans les années 70 et 80, l'entreprise Nonet se distingue dans la région de Namur pour ses terrains de sports. "En 1976, après la fusion des Communes, nous manquions de travail. Nous nous sommes lancés alors dans la construction de terrains de tennis", explique Jean-Jacques. Ce secteur se développe en parallèle des travaux publics. Le carnet de commandes se remplit pour créer et entretenir des terrains de tennis.

Jean-Jacques Nonet et Françoise Renaux - repas Nonet

Jean-Jacques Nonet et Françoise Renaux ont dirigé l'entreprise pendant de nombreuses années

Tennis Nonet - Origine du logo

Saviez-vous que notre logo exprime le rebond d'une balle de tennis ?

La société ne se repose pas sur ses lauriers et cherche à innover dans son domaine

Jean-Jacques collabore avec Gérard Pitance et Benoît Lafontaine, les fondateurs de l'entreprise à succès Stûv. Leur but : développer des structures préfabriquées mobiles pour permettre aux joueurs de tennis d'évoluer sur un terrain couvert ou non selon la météo.

Un projet prometteur et plusieurs prototypes érigés dans la région

Toutefois, le projet a englouti énormément d'argent. L'entreprise se retrouve au bord de la faillite. Mais pas question d'abandonner face aux difficultés. "Nous avons remis toutes nos économies personnelles dans l’entreprise pour qu’elle puisse continuer", confiait Françoise Renaux en 2018, juste avant de prendre sa retraite. Elle rejoint dans l'entreprise Jean-Jacques, son mari. Logopède de formation, elle apprend le travail sur le tas.

Jean-Jacques et ses équipes se retroussent les manches. L'esprit de Partenariat, devenu l'une de nos valeurs fortes, fait à nouveau la différence. "Il faudra cinq ans pour que l’entreprise revienne dans le vert", indique Jean-Jacques.

L'entreprise Nonet se recentre sur ses secteurs originels : les travaux publics, les aménagements extérieurs, et développe de nouvelles compétences. Des contrats sont par exemple décrochés avec la SWDE pour les raccordements en eau. Encore aujourd'hui, la "Wallonne", comme on l'appelle, compte Nonet parmi ses partenaires de premier plan.

La situation s'améliore. Les équipes restent soudées. Les bons moments entre collègues sont bien là, aussi simples soient-ils.

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À l'époque, une fête d'entreprise s'organise autour d'un café et d'une tarte, toujours avec le sourire. "Quand je suis rentré chez Nonet, on travaillait avec un camion-grapin et un marteau-piqueur… J’apprécie le fait que l’entreprise reste une entreprise familiale. Les responsables sont à l’écoute des ouvriers, et pour moi, c’est important", se souvient Joël Sandervorst, l'un de nos collaborateurs depuis plus de 30 ans.

Ces liens forts au sein de l'entreprise sont d'ailleurs l'un des grands souvenirs de Françoise. "On a eu de la chance de travailler avec de chouettes personnes. Toutes ces relations tissées nous ont fait grandir, elles ont construit nos vies", disait-elle.

Envie de rejoindre notre grande famille?

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La troisième génération rejoint l'aventure

En 1998, Nonet fête ses quarante ans d'existence. La croissance est au rendez-vous. En 2002, la troisième génération rejoint Jean-Jacques dans la grande aventure. Ils connaissent bien l'entreprise, puisqu'ils ont passé leurs étés comme jobistes sur les chantiers. Les équipes se développent et le matériel se renouvelle. Des événements internes sont toujours organisés pour maintenir le caractère familial de l'entreprise : karting, team-buildings, soupers, etc. C'est notamment cette cohésion qui nous permettra de relever les challenges à venir.

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Reprise d'Hublet : un défi relevé avec brio

En 2003, la société reprend l'entreprise Hublet, installée à Floreffe. Certaines activités sont similaires à Nonet, comme les terrassements. D'autres sont complémentaires: la démolition, le centre de recyclage ou encore la location de containers. L'intégration est un défi relevé avec succès. Aujourd'hui, Hublet est le spécialiste du recyclage au sein du Groupe Jean Nonet et son site de traitement à Floreffe est en pleine croissance. Quant aux équipes d'Hublet et leur savoir-faire, ils sont toujours bien présents chez Nonet vingt ans plus tard. C'est par exemple le cas de Philippe Van Wiele, opérateur qu'on appelle affectueusement Piwi. "Ça a été une bonne reprise. On est très bien encadré chez Nonet et notre expérience est respectée. Ça fait plaisir", dit-il à propos de la reprise.

En 2004, Nonet obtient la certification ISO 9001 et Besacc-VCA. C'est un gage de qualité et de rigueur pour nos clients. Quelques années plus tard, Nonet célèbre ses 50 ans.

Innover et lancer de nouveaux projets

De nouvelles compétences se développent au sein de la société. C'est le cas du traitement et de la stabilisation des sols avec la création de la société Ecograding en 2011. Les techniques que nous appliquons permettent par exemple de créer des voiries avec les terres déjà présentes sur place. Une méthode qui diminue les transports de matériaux, permet des économies et réduit l'impact des travaux sur l'environnement.

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En 2013, Nonet reprend la société Travaux 2000, spécialisée dans les chantiers d'asphaltage de petites et moyennes surfaces. L'année suivante, l'entreprise rachète la Briqueterie de Wanlin et lance deux projets.

  • Argibat, spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction à bas d'argile crue.
  • Recybat, centre de recyclage de déchets de construction proposant la vente de matériaux recyclés stabilisés et de matériaux de carrière. Recybat deviendra par la suite Hublet Wanlin. L'exploitation déménagera en 2023 dans un nouveau site à Hour.
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Les qualités de Nonet sont toujours là : l'entraide, l'estime de soi et des autres, ainsi que le sens du travail bien fait. Alors que de nombreux nouveaux collègues rejoignent l'entreprise, Nonet édicte les quatre qualités à toujours avoir en tête. Ce sont nos valeurs REP'R : le Respect, l'Enthousiasme, le Partenariat et le Résultat.

En 2015, l'entreprise déménage ses bureaux et entrepôts de Bois-de-Villers vers Floreffe.

La troisième génération aux commandes

En 2016 et 2017, Nonet adapte sa structure pour plus d'efficacité. Les équipes de Travaux 2000 sont complètement intégrées à Nonet. Les collègues spécialisés dans la démolition et le terrassement chez Hublet exercent désormais sous la bannière Nonet. Quant aux collaborateurs d'Ecograding, ils rejoignent aussi les équipes Nonet. Nous poursuivons ainsi notre stratégie de développement en 3 pôles d'activités : le pôle chantiers (Nonet), le pôle recyclage (Hublet) et le pôle matériaux naturels (Argibat).

Nous célébrons ensemble nos 60 ans

2018 est une année charnière. C'est tout d'abord l'année de nos 60 ans. Pour l'occasion, deux journées de démonstrations sont organisées. Nous exposons tout notre savoir-faire sur notre site de Floreffe durant deux journées. La première est destinée à nos partenaires externes. La deuxième est exclusivement dédiée à notre entourage proche et nos familles.

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Passage de relais

La célébration laisse place à une passation de relais. Jean-Jacques et Françoise se retirent sereinement, sûrs que l'entreprise est entre de bonnes mains.

Voilà leur dernier message : "La réussite matérielle tient à peu de choses. Ce qui est vraiment important, c’est la valeur humaine et profonde des gens. C'est ce que nous vous souhaitons à tous: assurer les résultats indispensables à la poursuite de l'entreprise, tout en gardant l'humain au centre".

Suivant les valeurs transmises par leurs parents, François, Simon, Marie et Claire continuent de développer Nonet. Quant à Emmanuel, après avoir participé à la gestion de l'entreprise, il se lance dans des projets personnels, mais reste toujours proche de la société.

Ce passage de relais est accepté de façon naturelle au sein des équipes. Voici ce qu'ils confient à ce propos :

J’ai connu Simon, Manu, et François qui venaient travailler comme étudiants avec nous en été. J’ai aussi vu souvent Marie et Claire donner un coup de main dans les bureaux à leur maman pour les archives. Les voir à la tête de l’entreprise, c’est une belle évolution des choses.

L’entente avec Simon, Claire, Marie… Je les ai connus beaucoup plus jeunes, et ils sont toujours là pour nous écouter. On peut leur demander ce qu’on veut, s’ils savent nous dépanner, ils sont là.

Renforcer l'entreprise familiale

Si Nonet est déjà une entreprise solide, la troisième génération la renforce encore en intégrant de nouveaux talents pour diriger les équipes aux côtés des responsables déjà présents. La structure évolue encore et l'activité de Nonet s'articule désormais autour de trois grands pôles : la voirie, les réseaux enterrés et la démolition.

C&T et Guisse rejoignent la famille

En 2021, deux grands événements marquent l'entreprise. Tout d'abord, Nonet s'associe à l'entreprise familiale montoise Carrières et Terrassements. Les deux sociétés se complètent et se renforcent mutuellement. "J’ai choisi le groupe Nonet car, si j’avais dû postuler moi-même quelque part, j’aurais choisi cette entreprise", précise à l'époque François Damien, administrateur de C&T. "C’est une bonne chose. Nonet vient compléter les valeurs de C&T et, soyons un peu chauvin, je suis content que ce mariage soit avec une société wallonne !", confiera Stéphane Lossignol, conducteur de chantier, au moment de fêter ses 30 ans de boîte chez C&T.  C'est aussi une année marquée par un nouveau déménagement. Le QG du Groupe Jean Nonet s'installe sur le zoning de Mornimont à Jemeppe-sur-Sambre. Hublet maintient bien entendu son activité à Floreffe.

En 2023, c’est au tour de la société familiale Guisse de rejoindre le Groupe Jean Nonet. Avec l’arrivée de la plus grosse société de clôtures de Wallonie dans notre Groupe, nous ajoutons une belle corde à notre arc. "Je me réjouis tout simplement de compléter notre offre de services avec Guisse et son équipe, un fleuron wallon", explique Simon Nonet, administrateur-délégué de Nonet. Cette arrivée signifie aussi la création d'un quatrième pôle au sein de notre Groupe Jean Nonet : les clôtures.

Nonet: photo de groupe lors de notre barbecue 2022

Aujourd'hui, Nonet réunit 175 personnes au sein d'un Groupe de plus de 300 talents. Notre grande équipe oeuvre au service d'une clientèle toujours plus étendue et satisfaite. Malgré un personnel en constante croissance, l'ambiance familiale est bien là et tout collègue peut discuter avec les responsables autour d'un café. "Quand je dis à des gens qu’on est 300, on me répond qu’on n’est que des numéros. Moi je dis que c’est faux. Ici, les patrons connaissent les noms de chaque personne. C’est familial et quand tu as un problème, ils t’écoutent", indique Jonathan Marsia, opérateur de chantier, lorsqu'il célèbre ses 20 ans d'entreprise.

Partie de Bois-de-Villers, l'entreprise est désormais active partout en Belgique. Nonet continue d'associer expérience, remise en question, sens du service et soin de ses équipes. Nonet s'investit également au quotidien pour développer une économie circulaire au sein du Groupe Jean Nonet. Le but : construire l'avenir de façon plus durable.

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