Notre pôle démolition fait face à d'énormes évolutions. Pour les comprendre, nous avons interrogé son directeur, Gilles Durigneux. Les changements à venir concernent aussi notre secteur recyclage, mené par notre société Hublet.
D'abord, qui sont les clients de la démolition, et quels sont leurs besoins ?
"Il y a 3 grands types de clients. Les clients privés qui font de la promotion immobilière. Le critère principal, c'est le prix. Ensuite, il y a les clients privés de l'industrie. Les arguments essentiels concernent la sécurité et la technique, pour éviter les accidents et ne pas entraver l'activité. Enfin, il y a les pouvoirs publics. Là, il y a un gros changement. Avant, seul le prix comptait. Aujourd'hui, de nouvelles directives européennes les poussent à ajouter des critères environnementaux".
Comment se positionne Nonet ?
"Plutôt que de se démarquer par la taille de nos machines, déjà de très belle dimension, on se démarque par notre savoir-faire et notre investissement dans l'économie circulaire.
On vise donc deux grands types de chantiers. D'une part, les projets très techniques, où il faut beaucoup de préparation, une équipe très qualifiée, avec l'utilisation d'explosifs si besoin. D'autre part, les projets qui imposent des solutions pour réduire les déchets. Cela porte ses fruits. On décroche régulièrement des contrats, pas parce qu'on est les moins chers, mais parce qu'on a le meilleur mémoire technique, le meilleur dossier".
Le recyclage a une place importante ?
"À vrai dire, on est déjà dans l'étape d'au-dessus. À terme, se restreindre au "recyclage" va devenir un peu "vulgaire" et ancestral. L'enjeu, c'est justement de réutiliser les matériaux pour éviter de les recycler. Par exemple, lorsque nous soumissionnons pour les pouvoirs publics, il faut décrire comment seront réutilisés un maximum d’éléments, et assurer la traçabilité de cette réutilisation".