Il est 19h00 ce 12 octobre, l’ancienne antenne de l’OTAN située à Sart-Messire-Guillaume (Court-Saint-Etienne) s’effondre mais non sans mal… Découvrez les coulisses d’une journée "explosive" pour notre pôle démolition.
La démolition à l'explosif en vidéo
Explosifs: pourquoi cette technique ?
Revenons quelques mois auparavant et un nombre incalculable de réunions préparatoires. Notre directeur du pôle démolition nous explique la méthode choisie pour mettre ce pylône haut de 162m (60m plus haut que l’Atomium) à terre : "Nous avons choisi d’avoir recourt à l’explosif pour trois raisons : cette technique est plus respectueuse de l’environnement avec un bilan carbone trente fois moins élevé qu’une méthode plus traditionnelle avec grues, le risque réduit pour les opérateurs en hauteur et des nuisances réduites à une journée en termes de durée".
Nos équipes ont redoublé de vigilance car l'antenne était située dans un périmètre sensible. Celui-ci comprenait une conduite de gaz haute pression, une antenne du réseau Astrid et un réservoir d’eau potable. Pour éviter le moindre souci, l’antenne a complètement été reconstituée. Comment? Avec la modélisation d’un nuage de points 3D et l’aide de drones. Le but: appréhender au mieux la structure et sa chute.
Pour arriver au jour-J, nos équipes ont d’abord creusé et démoli autour des fondations en béton des pieds de l’antenne, du côté basculement. Cela a permis de poser les charges de dynamite. Ensuite, nous avons affaibli la structure en enlevant les cornières qui n’étaient plus indispensables afin d’aider la structure à se plier. Enfin, d’autres types d’explosifs ont été posés au niveau de la structure métallique également pour l’aider à se plier.
Démolition explosive: faire face aux aléas de chantier
15h30, c'est l'heure prévue de la démolition. La déflagration se fait entendre mais l’antenne ne bronche pas autant qu’espéré. La structure s’est reposée sur des fondations enfuies plus importantes que prévu… Nos équipes réagissent avec professionnalisme à cet aléa de chantier. Après des analyses très précises, des nouvelles charges ont été posées pour procéder à un nouveau tir.
19h00, après le temps nécessaire au transport de nouvelles charges et au placement de celles-ci, le second tir vient à bout de l’antenne. Elle s’effondre tel un arbre…
Ce contretemps montre la complexité d’un tel projet mais aussi le courage de nos équipes et de nos partenaires face à ce défi.
